MARTINE DE CLERMONT-TONNERRE – Présidente du Jury
Jusqu’en 1991, Martine de Clermont-Tonnerre travaille comme grand reporter à la télévision et coproduit une série de films à l’I.N.A., intitulée « Caméra-je » (films de Raoul Ruiz, Ricardo Franco, Philippe Colin, Patrick Jeudi…). Elle intègre France 2 et co-présente pendant plusieurs années l’émission de société « À nous deux ». En 1992, elle crée avec son mari Antoine de Clermont-Tonnerre, la société MACT Productions. Ensemble, ils produisent notamment Baril de Poudre de Goran Paskaljevic (Festival de Venise 1998), Central do Brasil de Walter Salles (Ours d’Or- Festival de Berlin 1998, deux nominations aux Oscars en 1999), Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz (Festival de Venise en 2000), trois films d’Eugène Green : Le Monde vivant (Quinzaine des Réalisateurs 2003), Le Pont des Arts (Festival de Locarno 2004), La religieuse Portugaise (Festival de Locarno 2009) et encore La Fiancée Syrienne d’Eran Riklis (Festival de Locarno 2004), Nue Propriété de Joachim Lafosse ( Festival de Venise 2006), Les Citronniers d’Eran Riklis (Prix du Public – Festival de Berlin 2008), Sous le figuier d’Anne-Marie Etienne en 2012, et le premier film du réalisateur palestinien Rani Massalha, Giraffada, dont la sortie est prévue en 2014. Depuis 1992, Martine de Clermont-Tonnerre participe à de nombreuses commissions du CNC (commission de classification, avance sur recettes, aide à l’écriture et à la réécriture…).
EMMANUELLE BEART
Emmanuelle Béart fait ses premiers pas à l’écran à 7 ans dans La Course du lièvre à travers les champs de René Clément (1972). Les films Un amour interdit de Jean-Pierre Dougnac (1983) et L’Amour en douce d’Édouard Molinaro (1984) lui valent chacun une nomination au César du Meilleur espoir. Avec le célèbre personnage de la sauvage Manon des Sources de Claude Berri, elle obtient un César du Meilleur second rôle en 1987.
Emmanuelle Béart fait en 1989 une composition remarquée de délinquante dans Les Enfants du désordre de Yannick Bellon. Sa carrière est ensuite jalonnée de rencontres avec de grands auteurs : Jacques Rivette (La Belle noiseuse, Histoire de Marie et Julien), André Techiné, (J’embrasse pas, Les Egarés, Les Témoins), Claude Chabrol (L’Enfer), Claude Sautet (Un cœur en hiver, Nelly et Monsieur Arnaud), Régis Wargnier (Une femme française).
Après un détour par Hollywood sollicitée par Brian de Palma pour Mission impossible (1996), elle est en 2000, l’émouvante héroïne de la fresque d’Olivier Assayas Les Destinées sentimentales. On la retrouve ensuite dans Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz et La Répétition de Catherine Corsini (2001), dans 8 femmes de Francois Ozon (2002), La Bûche de Danièle Thompson.
Emmanuelle Béart revient aux drames sentimentaux avec Ça commence par la fin de Michaël Cohen (2009) puis avec Bye Bye Blondie (2010) de Virginie Despentes. Elle est également bouleversante dans Ma compagne de nuit d’Isabelle Brocart (2011). On la retrouvera très prochainement aux côtés de Julie Depardieu et de Patrick Bruel dans Les Yeux jaunes des crocodiles de Cécile Telerman et dans le drame australien de Stephen Lance, My Mistress.
Parallèlement au cinema, sa carrière théâtrale est aussi remarquable. Elle a joué dans des pièces de Marivaux, Musset, Molière, Strindberg, Pirandello, et cette année au Festival d’Avignon, elle a interprété dans la Cour d’honneur du Palais des Papes, le rôle de Sophie dans la pièce de Peter Handke Par les villages, mise en scène par Stanislas Nordey.
ALFREDO CASTRO
Né au Chili, Alfredo Castro Gómez est à la fois metteur en scène, scénariste, acteur de théâtre, cinéma, télévision et enseignant. En 1993, le British Council lui accorde une bourse lui permettant de se perfectionner dans l’interprétation théâtrale à la London Academy of Music and Dramatic Arts.
Il obtient également une bourse du gouvernement français pour une formation à la mise en scène à Paris, Strasbourg et à Lyon. Il a participé en tant qu’acteur et scénariste aux films dirigés par le cinéaste chilien Pablo Larraín : Fuga (2006), Tony Manero (2008) et Post-mortem (2010). En 2012, il est de nouveau dirigé par Pablo Larraín dans No qui connaît un succès international (sélectionné dans la catégorie du Meilleur Film Étranger aux Oscars 2013). Alfredo Castro a également joué sous la direction d’Andrés Wood dans La Buena Vida (2008), auprès de Tony Servillo dans le film italien È stato il figlio de Daniele Cipri (sélectionné en 2012 au Festival de Venise) et dans le film de Sebastián Sepúlveda, Las Niñas Quispe (2013).
RAMUNTCHO MATTA
Artiste pluridisciplinaire franco-chilien, Ramuntcho Matta évolue d’abord dans la musique pop-rock à la fin des années 70, avant de s’orienter vers des sujets de création plus singuliers mêlant les arts plastiques et la vidéo par delà son travail de compositeur. Il a ainsi réalisé 23 disques solo, et collaboré à une vingtaine d’autres disques. Depuis 2000, Ramuntcho Matta développe sa pratique artistique et collabore au sein du label SometimeStudio à la production d’artistes oubliés ou à découvrir. En 2008, il fonde le projet Lizières, plateforme de réflexion et d’échanges autour des notions de cultures et de ressources, avec pour objectifs de faire sortir l’avant-garde de son isolement et de donner des espaces de liberté à l’expérimentation. Il a travaillé, entre autres, avec Don Cherry, Brion Gysin, John Cage, Chris Marker et Robert Wilson. En 2011, il dirige le film Intimatta sur son père Roberto Matta, produit dans le cadre du Centenaire de la Naissance de l’artiste chilien.
ALAIN RIOU
Journaliste de cinéma (au Nouvel Observateur, au Masque et la plume, au Cercle), Alain Riou a également écrit une vingtaine de scénario pour la télé et le cinéma, réalisé deux longs métrages à petits budgets : Elle critique tout (2003) et Tous les hommes sont des romans (2007). Il est aussi l’auteur, avec Stéphane Boulan, de Hitch, pièce de théâtre où s’affrontent Alfred Hitchcock et François Truffaut.
PASCAL TRAECHSLIN
Pascal Traechslin est distributeur de films en Suisse. Il a étudié le journalisme et la communication à Fribourg ainsi que la philosophie, l’histoire de l’Art et la sociologie à Bâle. Il fait ses premiers pas le cinéma en intégrant le conseil d’administration du plus vieux ciné-club suisse Le Bon Film, ainsi que le cinéma local Stadtkino Basel. Il travaille ensuite comme journaliste cinématographique, puis responsable de la distribution chez Fama Film AG Zürich. En 2003, il cofonde Cineworx GmbH, société de distribution, membre d’Europa Distribution. Il est nommé expert au programme européen MEDIA en 2010 et 2011. Depuis 2012, Pascal Traechslin est membre du Comité de soutien à la Production de films à l’Office fédéral de la culture en Suisse.