ESTEFANIA PEÑAFIEL LOAIZA

FOCUS ÉQUATEUR – EXPOSITION

en diagonale

Estefania Peñafiel Loaiza

Prisme- Village du festival

L’exposition en diagonale présente une sélection de travaux hétérogènes réalisés à différents moments de la carrière de l’artiste contemporaine équatorienne Estefania Peñafiel Loaiza. Trois projets sont montrés : « sans titre (figurants) » est un hommage aux passagers médiatiques, aux «figurants» clandestins. Par le gommage, l’artiste parvient à préserver ces foules d’anonymes dans des fioles en verre. Ces fioles sont-elles des gardiens de mémoire ? Une évocation de contes du génie dans la bouteille ? Un monument dédié aux soldats inconnus du quotidien? Avec « compte à rebours », Estefania Peñafiel Loaiza propose un regard sur la politique de son pays et le temps. Le projet a consisté à lire à l’envers l’ensemble des 18 constitutions politiques adoptées depuis la fondation de la République équatorienne en 1830. Enfin, la série « cartographies », met en valeur la place qu’occupe la littérature dans le travail de l’artiste et plus particulièrement sa relation avec le journal de voyage d’Henri Michaux, Ecuador.

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« Estefania Peñafiel Loaiza a l’art d’extrapoler la puissance de gestes dérisoires: gommer, recadrer, mettre à l’index ou bien montrer. C’est à un véritable exercice de décentrement du regard que se livre cette jeune artiste équatorienne. » Muriel Berthou Crestey, critique et maitre de conférence en esthétique & sciences de l’art.

« Tout le travail d’Estefanía Peñafiel Loaiza, dans ses divers modes d’expression (symbolique, narratif, indiciel ou simplement évocateur) et ses divers médiums (photographie, vidéo, installation, texte, performance), fait montre d’une grande cohérence, comme si chacune de ses pièces était un fragment d’une œuvre globale, dont nous ne voyons encore que les débuts, le liminaire. Il y est question de visibilité et d’absence, d’histoire et de mémoire, de déplacement et de territoire, et toujours avec une grande simplicité et une économie de moyens. » Marc Lenot, lauréat du Prix AICA France 2014 (Association Internationale des Critiques d’Art).

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Estefanía Peñafiel Loaiza est née à Quito, en Équateur. Après des études à l’Université d’arts plastiques de Quito, elle poursuit en 2002 ses études en France aux Beaux-arts de Paris, puis termine par deux post diplômes aux Beaux-arts de Paris et Lyon. Elle vit actuellement à Paris, et est représentée par la galerie Alain Gutharc.

Outre les nombreuses expositions collectives et résidences artistiques auxquelles elle a participé, tant en France qu’en Équateur et dans d’autres pays depuis 2001, on peut noter parmi ses expositions personnelles celles au CPIF (Pontault-Combault, 2015) ; Crédac (Ivry-sur-Seine, 2014) ; dans des centres d’art en Équateur, à Cuenca (Sala Proceso, 2013) et Quito (Arte Actual, 2012) ; à Al Ma’mal (Jérusalem-Est, Palestine, 2012) ; à The Hangar (Beyrouth, Liban, 2011) ; au Centre d’Art Bastille (Grenoble, 2009) ; ainsi qu’à la galerie Alain Gutharc.

Ses œuvres ont été, entre autres, acquises par le Fonds National d’Art Contemporain, les FRAC Franche Comté et Basse-Normandie, et la Collection départementale d’art contemporain de la Seine Saint-Denis.

Elle a par ailleurs réalisé plusieurs performances, notamment au BAL (Paris), au Wiels (Bruxelles) et à la Fondation d’entreprise Ricard (Paris).

Estefanía Peñafiel Loaiza travaille avec des médiums et langages divers (installations, photographie, vidéo, objets, actions…). Parmi ses axes de travail récurrents, elle s’intéresse à des notions telles que les déplacements, les frontières et les territoires, les relations entre l’image et la parole, le visible et l’invisible, l’apparition et la disparition, l’histoire et la mémoire. Le cinéma et la littérature occupent également une place importante dans son processus de création.

http://fragmentsliminaires.net